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Teriaq de Lattafa : le fleuri gourmand boisé parfait ?
En poursuivant mon aventure dans les parfums du Moyen-Orient, je ne m'attendais pas à croiser le chemin d'une fragrance dont le niveau de sophistication pourrait égaler un parfum de niche. Un parfum qui déchaîne les passions tant les avis sont tellement tranchés : soit on l'aime, soit on le déteste.
Derrière Teriaq, l'une des dernières créations de la marque Lattafa, cette dernière a décidé de faire appel à un nez célèbre - il me semble que c'est la 1ère fois : Quentin Bisch. Si vous ne le connaissez pas, ses créations vont tout de suite vous parler : One Million Parfum de Rabanne, Angel Nova de Mugler, Nomade de Chloé ou encore Ambre Impérial de Van Cleef and Arpels mais surtout Delina Exclusif de Parfums de Marly qui est l'un de mes parfums favoris - revue ICI.
Notes de tête : caramel, amande amère, poivre rose, abricot
Notes de cœur : miel, rhubarbe, fleurs blanches, rose
Notes de fond : cuir, vanille, musc, vétiver, ciste
En découvrant sa pyramide olfactive, on sent que Teriaq risque d'envoyer du lourd ! En tous cas, le ton est donné à travers le packaging : le flacon est enfermé dans un bel écrin rose poudré - que j'ai conservé bien évidemment - digne des flacons de parfums de niche. J'apprécie beaucoup ce genre de détail sophistiqué aux accents luxueux. Le flacon est quand à lui très joli : des courbes rose poudrée creusées dans la bouteille, un bouchon blanc relevé d'une rosace gravée et d'un serpent doré.
Personnellement, je trouve que le flacon a des allures de bouteille renfermant une potion magique. D'ailleurs, le mot Teriaq veut dire antidote en arabe si je ne me trompe pas.
Teriaq s'ouvre tout de suite sur des notes que je qualifierais de réconfortantes, ce qui assez surprenant je trouve. Du caramel, de l'amande amère qui apportent à la fois de la douceur et de la richesse. Mais le poivre rose apporte du piquant à l'ensemble, ce que je trouve peut paraître gênant de prime abord. Fort heureusement, ce dernier s'estompe assez vite pour laisser place à la rondeur de l'abricot. Là clairement, nous ne sommes pas sur un parfum gourmand, je le trouve épicé voire limite acide.
Au bout de plusieurs minutes, il prend des notes douces et sucrées grâce au miel et au fleurs blanches, mais en gardant tout de même un petit côté acidulé à travers la rhubarbe qui est bien présente.
Le fond donne des facettes à la gourmandes et boisées faisant corps avec la peau. J'aime beaucoup le côté chaud des notes cuirées mêlées à la vanille et au musc pour le côté gourmand. Le côté boisé est quant à lui représenté par le vétiver et le ciste qui donnent un côté un peu plus masculin je trouve. Dans tout cela, j'arrive à sentir les notes de caramel de tête, mais ces dernières ont pris un côté plus fumé.
Inutile de vous dire que la projection est terrible et sa tenue incroyable ! C'est simple, en fin de journée, j'arrive encore à le sentir sur ma peau. Personnellement, je le trouve beaucoup trop fort, à tel point qu'il me provoque des maux de tête. J'ai malheureusement fini par le céder car pas supportable sur le long terme. J'avais beau essayer de l'atténuer avec des senteurs plus vanillées dont le fameux Vanilla 28 de Kayali que j'aime par-dessus tout mais rien à faire, cela n'a pas matché :-(
Teriaq de Lattafa est un parfum qui déchaîne les passions et je comprends pourquoi : il est tellement clivant avec beaucoup de caractère. Malheureusement pour moi, ce n'était pas une réussite même si je reconnais qu'il est bien construit. Un parfum fleuri aux accords gourmands et boisés mais pas parfait pour moi.
Teriaq - Lattafa : 40,00 € environ les 100 ml
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