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Gozo de Jeroboam : le parfum indescriptible
Il y a des parfums que l'on découvre, qu'il nous provoque des émotions mais que nous sommes incapables de décrire à la perfection. C'est le sentiment que j'ai eu en découvrant Gozo de la maison Jeroboam.
Une rencontre entre François Hénin, créateur de cette maison de parfumerie, et de Abdulaziz Al Ajail, entrepreneur qatari. Ce dernier lui a raconté son voyage sur l'île de Gozo à Malte décrivant cette île comme le paradis sur Terre. Vient ensuite la présentation de Vanina Muracciole, nez de Jeroboam pour donner vie à cette vision.
Là comme cela de prime abord, je n'avais pas trouvé le rapport entre le parfum et l'île; moi qui ai visité cette dernière il y a quelques années, je confirme que cette île est magnifique.
Mais en y réfléchissant et en sentant le parfum de façon plus approfondie, Gozo incarne très bien l'île qu'elle représente car à la croisée des mondes et des époques, elle recèle des vestiges historiques datant de ses nombreuses invasions par les Romains, les Phéniciens, les Arabes ou encore les Siciliens et les Britanniques, tout en regorgeant de petits bouts de paradis qui valent le détour. Tout comme Abdulaziz, j'avais eu un gros coup de cœur pour celle île.
Notes de tête : tubéreuse, safran, bergamote
Notes de cœur : cèdre, fleur de violette, géranium
Notes de fond : ambroxan, patchouli, musc
Le parfum tenu à la verticale est présenté dans un bel écrin noir aux lettres d'or. J'aime beaucoup ce genre de packaging sobre et classe à la fois. En ouvrant le contenu, on y découvre un flacon orange aux lettres d'or et au joli bouchon doré. Avec Unue, Gozo est le seul parfum à avoir un flacon qui ne soit pas de couleur noire comme tous les autres de chez Jeroboam.
D'entrée de jeu, la tubéreuse prend place avec des notes subtilement épicées et acidulées. Moi qui ne suis pas fan de la tubéreuse de façon générale, là j'ai tendance à l'apprécier pour une fois car couplée à la violette, on a cette impression de parfum vintage mais pas vieillot, plutôt un parfum qui me rappelle des souvenirs d'enfance : une odeur de plastique doux tout rond et agréable que l'on retrouve sur les poupées neuves que l'on déballe de leur carton. On a quand même ce côté régressif pour ainsi dire, même si aucune note gourmande à proprement parlé n'y est présente. C'est à la fois très plaisant et déconcertant.
Le patchouli en fond amplifie le côté floral de la fragrance en apportant une petite touche orientale tout de même pour le côté exotique je pense. L'ambroxan donne des facettes un peu sensuelles voire limite animales qui je trouve, renforce davantage la facette orientale du parfum. Quant au musc blanc, il saupoudre le tout d'un nuage de poudre tout doux.
En tout cas, le coup de foudre a été immédiat à ma grande surprise. C'est vraiment une fragrance intrigante, singulière, qui sort grandement du lot. Quand je vous disais que j'avais du mal à le décrire, je vous le confirme. Il faut le sentir pour profiter d'une expérience olfactive hors du commun. Et à ma grande surprise, c'est un parfum qui plaît beaucoup à mon entourage.
Son sillage est irrésistiblement envoûtant et sa longévité incroyable, ce qui est logique pour un extrait de parfum où il suffit de quelques pulvérisations pour un effet garanti !
Gozo de Jeroboam a été l'un de mes plus gros coup de cœur de l'an dernier : une fragrance unique qui ne ressemble à aucune autre que je connais et qui a fait chavirer mon cœur. Un très beau floriental bien exécuté et qui fait partie de mes 10 parfums favoris de ma collection.
En tout cas, cela m'a donnée encore plus envie de découvrir les autres extraits de parfum de la maison. La petite nouveauté découverte lors du dernier salon Esxence va me faire craquer !
Gozo - Jeroboam : 110,00 € les 30ml - 280, 00 € les 100ml
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